La position du Royaume-Uni est certes préoccupante, mais elle fait suite à plusieurs décisions du gouvernement britannique tout aussi alarmantes. Je pense aux interrogations relatives à la primauté de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) sur le droit britannique ainsi qu'à la remise en cause de l'accord de sortie de l'Union européenne et du protocole nord-irlandais. Aujourd'hui, le gouvernement britannique a tendance à vouloir remettre en cause sa signature et son engagement sur un certain nombre de sujets. C'est une difficulté en soi, mais c'est aussi une énorme difficulté par capillarité. Si un pays comme le Royaume-Uni ne tient pas ses engagements internationaux, qu'en sera-t-il des autres ? C'est très grave, surtout dans un contexte de grandes tensions : entre la Serbie et le Kosovo, entre la Bulgarie et la Macédoine du Nord, entre la Turquie et la Grèce... On voit bien que le monde s'est beaucoup crispé en quelques années.