Le ministre a demandé de ne pas perdre de vue le bien-être des enfants : en cela, cette réforme des rythmes scolaires est une première étape. L'UNAAPE la soutient, et rappelle que toute concertation doit se mener dans le respect de chacun et tenir compte du choix des parents.
En maternelle, la réforme reste un chantier ouvert, mais la prise en compte de la sieste comme une activité pleine et entière est un élément positif.
Cette réforme est perçue comme une révolution. Sans doute est-il encore trop tôt pour en tirer un bilan, car le processus ne fait que commencer.
Même dans les écoles où la réforme fonctionne, les parents sont inquiets. Ils la voient comme une dérégulation. Ils s'interrogent sur la pause déjeuner, la qualification des personnels recrutés, l'hétérogénéité et la gratuité des activités, la liberté de choix des familles et la confusion entre temps scolaire et périscolaire.
Pour la demi-journée supplémentaire, l'UNAAPE laisse le choix aux associations locales et rappelle que le samedi matin est un moment favorable aux échanges entre les deux parents et l'équipe enseignante. Nous souhaitons plus de visibilité sur les activités pédagogiques proposées et les activités périscolaires. Seule une péréquation permettra aux petites communes d'offrir des prestations similaires aux plus grandes.
La gratuité de l'enseignement est un principe majeur : la mise en place d'activités onéreuses dans le cadre de l'école nous semble contraire au principe d'équité.
Nous nous interrogeons aussi sur les nouvelles attributions confiées aux collectivités : elles n'ont plus seulement une obligation de moyens, mais doivent mettre en oeuvre un projet éducatif territorial.
L'UNAAPE demande aussi que des perspectives professionnelles soient offertes aux animateurs.
La réforme des rythmes scolaires doit être revue par les parlementaires pour favoriser l'égalité et la gratuité.
Nonobstant un réel manque de concertation, nous constatons un vrai besoin de réforme et d'implication. De nombreuses associations ont participé à la mise en place de la réforme. Depuis la mise en place des nouveaux rythmes, les parents ont parfois demandé à modifier les horaires de cantine, l'organisation des activités ou l'utilisation des locaux : trop souvent, l'intérêt de l'enfant passe après celui de l'adulte.
Pour les activités, le choix se porte principalement sur des animateurs diplômés ; certaines communes tentent de mutualiser leurs moyens, mais beaucoup dénoncent l'obligation de supporter une dépense sans l'avoir choisie.
L'UNAAPE respecte le choix des associations locales et souhaite que les choix des conseils d'école soient conformes aux souhaits des représentants des parents.
Le succès de la réforme passe par l'acquisition de techniques de travail en commun des enseignants et une véritable refonte des programmes.