La Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable vise à produire un cadre d'investissement scientifique élevé pour combler les lacunes que nous avons sur un certain nombre de processus océaniques, notamment dans les grands fonds. Il s'agit aussi de fournir des solutions scientifiques aux États pour combattre les problèmes de pollution, pour protéger les écosystèmes, pour développer une économie bleue durable et pour renforcer les infrastructures de recherche. Le rapport mondial sur les sciences océaniques que nous avons publié en 2020 montre un sous-investissement des États dans les sciences océaniques. En moyenne, 2 % de la recherche nationale est investie dans ce champ, ce qui reste insuffisant.
À travers des appels à l'action, lancés deux fois par an, nous identifions les processus régionaux sur lesquels nous avons besoin de connaissances scientifiques, qu'il s'agisse de données ou d'observations pour développer par exemple des systèmes d'alerte.
Le cadre offert par la Décennie de l'océan est également un outil de sensibilisation important, car l'enjeu est d'impliquer les décideurs, de travailler avec l'industrie et développer des partenariats nouveaux avec l'industrie et les sociétés philanthropiques.
Certains de nos programmes visent spécifiquement les systèmes éducatifs des États - ce que recouvre le concept d'ocean literacy, sans équivalent en français. Tous les acteurs de la société doivent comprendre l'importance de l'océan pour que nous puissions avancer sur une voie plus durable.
L'Unesco travaille, grâce à ses groupes d'experts, sur différents thèmes comme la désoxygénation de l'océan sous l'effet de la pollution et du réchauffement climatique, qui entraîne des conséquences sur la faune. Nous fournissons une synthèse de la connaissance sur ce sujet, afin de développer des actions scientifiques et d'influencer les processus de gestion, tels que les aires marines protégées ou un programme national d'aménagement spécial maritime.
Nous gérons un programme mondial d'observation sur l'acidification des océans. Nous travaillons aussi sur la mise en place de systèmes d'alerte pour prévenir les tsunamis, dans le cadre d'une plateforme intergouvernementale.