Le programme Argo, qui dépend du GOOS, existe depuis une vingtaine d'années. La gouvernance est internationale. Trente pays y participent. Les bouées sont dérivantes, donc complètement autonomes, laissées au gré des courants. Lorsqu'elles entrent dans une ZEE, un programme de notification se déclenche, via le centre international OceanOPS, basé à Brest. Les États peuvent alors refuser de partager les données collectées dans leur ZEE, ce qui reste en réalité très rare.
Ces bouées ont pour rôle de recueillir des paramètres physiques pour mesurer notamment la température ou la salinité des eaux. Entre 3 000 et 5 000 d'entre elles dérivent dans les océans. Les informations qu'elles fournissent servent de base à toute la modélisation océanique et climatique. À l'avenir, nous souhaitons développer des variables, de manière à pouvoir utiliser ces bouées pour la collecte de données bathymétriques et pour mieux connaître les problèmes de pollution en les faisant descendre à des niveaux plus profonds.