Intervention de Teva Rohfritsch

Mission d'information Fonds marins — Réunion du 28 avril 2022 à 9h30
Audition de M. Julian Barbière chef de la section de la politique marine et de la coordination régionale à la commission océanographique intergouvernementale de l'unesco

Photo de Teva RohfritschTeva Rohfritsch, rapporteur :

Vous n'avez pas mentionné les câbliers sous-marins qui sont sans doute une source de cartographie très riche et précise, dans la mesure où ils doivent apprécier le chemin le plus direct et le moins périlleux pour faire passer les câbles. Existe-t-il une banque de données spécifique à ce champ d'activité ?

Face aux 200 années de cartographie qu'il nous faudrait pour couvrir la totalité des fonds marins, la flotte de cinquante navires, aussi importante soit-elle, paraît bien faible. L'Unesco semble vouloir mutualiser le plus possible les possibilités de travailler, en mobilisant tous les navires, qu'il s'agisse de la flotte marchande, des bateaux de pêche ou autre. Avez-vous mis en place une action proactive en ce sens ? Un calendrier a-t-il été fixé ? Un kit technique existe-t-il pour embarquer un système de sonde sur ces bateaux ?

L'Unesco a-t-elle un partenariat avec le Forum des îles du Pacifique qui permettrait d'associer les États océaniens à la collecte des données bathymétriques ?

Ces États contestent le système des dispositifs de concentration de poissons (DCP) dérivants auxquels ont recours les flottes de senneurs américaines ou asiatiques. De nombreux pays, dont la France, affirment leur volonté de mieux maîtriser cette technique, à défaut de l'interdire. Ne faudrait-il pas mutualiser les données sur cette pratique de pêche pour pouvoir la faire évoluer ?

Dans l'objectif de cartographie complète fixé par l'Unesco, est-il prévu de mutualiser les moyens sur la colonne d'eau ?

La question militaire se pose aussi. Le conflit actuel a sans route réveillé l'enjeu stratégique que représente la maîtrise des grands fonds marins, par exemple pour dissimuler des armes. Ne craignez-vous pas dans ce contexte une réticence des États à développer de grands programmes, tels que ceux qui ont été mentionnés au sommet de Brest ?

Enfin, vous n'avez pas mentionné les risques liés aux volcans, notamment celui qui est au large de Mayotte ou bien celui des îles Tonga dans le Pacifique. Suivez-vous cela ?

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