Nous avons la particularité de diriger l'exécutif de l'établissement et d'en présider le conseil d'administration. Nous nous donnons finalement des ordres à nous-mêmes, une « double casquette » qui peut s'avérer parfois gênante. Les étudiants de classes préparatoires sont souvent assez mobilisés dans les conseils d'administration et sont généralement d'un apport assez fin.
Ouvrir l'internat le week-end répond à une logique de service que nous rendons à des étudiants qui peuvent venir de très loin. Nous accueillons des étudiants, nous les accompagnons, nous les encadrons. Nous avons souligné tout à l'heure que cet aspect était fondamental dans la réussite aux plus grandes écoles. Les étudiants s'inscrivent dans un processus de deux années de concours. Nous pouvons nous demander jusqu'où la puissance publique est en mesure d'assurer ce service que nous rendons aux étudiants et aux familles. Les établissements privés sous contrat mettent cet argument en avant. Ils financent cet accompagnement par des fonds qui ne sont pas publics. Si nous supprimons les maîtres au pair à Paris et que nous ne les remplaçons pas par des assistants d'éducation, comment des lycées comme Saint-Louis, Louis-le-Grand ou Janson de Sailly feront-ils pour accueillir des étudiants le week-end ? En tant que républicain, le fait que nos établissements n'assument plus ce service et que seuls les établissements privés sous contrat puissent le faire me pose problème.
Quant à votre première question, nous pouvons aussi nous interroger, en tant qu'association de proviseurs de lycées à classes préparatoires, sur le pilotage institutionnel des classes préparatoires. Celui-ci est-il assuré par le ministère de l'enseignement supérieur ou le ministère de l'éducation nationale ?