La situation varie fortement selon le contexte. Dans les villes très universitaires, où des écoles sont implantées en coeur de ville, des résidences sont disponibles pour accueillir les étudiants en première année. Certaines écoles de province disposent d'un campus hébergeant les deux tiers des élèves. Souvent, les résidences que les écoles peuvent proposer reposent sur des partenariats avec les SA HLM - permettant d'accéder aux aides personnalisées au logement (APL) - ou sur des conventions avec des Crous.
Les SA HLM se sont montrées assez ouvertes à des reports d'annuités pour pouvoir baisser les loyers, mais l'ingénierie financière était complexe. Nous avons donc préféré accorder des remises de loyer directement aux étudiants en difficulté, sur simple déclaration sur l'honneur. Globalement, le système a bien fonctionné. Les écoles géraient leurs résidences. Je sais, par exemple, que l'École catholique d'arts et métiers (Ecam) de Lyon a attribué des remises de loyer.
Cette année, la situation est un peu différente. Forts du constat de décrochage, dès que le ministère nous en a donné la possibilité, notamment pour les travaux pratiques et les examens, nous avons fait en sorte que les étudiants puissent revenir sur le campus. Dans le processus d'apprentissage et d'acquisition des compétences, le groupe est nécessaire. L'interaction entre le professeur et l'élève se révèle également importante. L'expérience longue du distanciel que nous vivons le démontre pleinement. La problématique des chambres s'est alors moins posée. 60 à 70 % des étudiants sont revenus dans les résidences, ce qui a contribué à réduire l'isolement psychologique.