Intervention de Philippe Choquet

Mission d'information Conditions de la vie étudiante — Réunion du 18 mars 2021 à 14h00
Audition de M. Philippe Choquet président Mme Delphine Blanc-le quilliec déléguée générale et M. Germain Comerre chargé des relations institutionnelles de la fédération des établissements d'enseignement supérieur d'intérêt collectif fesic

Philippe Choquet, président de la Fédération des établissements d'enseignement supérieur d'intérêt collectif :

Une autre proposition concerne l'emploi étudiant sur les campus. Nous suggérons en cela de nous inspirer des systèmes anglo-saxons, notamment américains. Durant la crise, les étudiants ont perdu leur travail du jour au lendemain. Or nous pourrions leur proposer des emplois à valeur ajoutée dans nos établissements d'enseignement supérieur. Il faut tendre vers une massification de ces travaux. Aujourd'hui, lorsque nous l'envisageons, il faut prendre en compte les charges sociales et la complexité de la réglementation du travail. Assez souvent, face à ce « casse-tête », nous renonçons. Il faudrait assouplir les conditions du travail des étudiants sur les campus. Cette évolution présenterait une vraie valeur ajoutée pour les étudiants concernés comme pour les établissements eux-mêmes dont ils amélioreraient les services, tout ceci pour un coût minime pour l'État. En outre, cela renforcerait le lien et la responsabilisation des étudiants en interne. Ces derniers proposeraient des services supplémentaires et ne viendraient pas en substitution des services et emplois existants.

Il nous paraît également important d'être plus souple pour que les étudiants de nos écoles, mais aussi des universités aient accès à des prêts garantis par l'État, sans intérêt. Suivant nos recommandations, l'État a augmenté cette garantie. Nous pensons toutefois que nous pourrions nous montrer encore plus ambitieux. Les bénéficiaires sont souvent les plus avertis. Il faudrait augmenter l'enveloppe, d'autant plus que la sinistralité est faible.

Nous avons proposé par ailleurs un dispositif en vigueur dans certains pays : les prêts à remboursement contingent. Ces prêts garantis par l'État ne sont remboursés que si le jeune, lorsqu'il commence à travailler, perçoit un niveau de rémunération lui permettant de rembourser. Ce mécanisme pourrait bénéficier à l'ensemble des étudiants et leur offrir des conditions de vie un peu meilleures, ce qui favoriserait aussi leur réussite.

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