Intervention de Patrick Bore

Mission commune d'information Agences de notation — Réunion du 11 avril 2012 : 1ère réunion
Importance de la notation dans les décisions d'investissement — Table ronde

Photo de Patrick BorePatrick Bore :

Beaucoup de régimes de retraite ont défini des règles de risques fondées sur des modèles applicables aux risques industriels mais non valables pour les banques ou les États. Il y a actuellement un risque puisque chacun achète les titres des banques de son pays et de son État, les analyses permettant le rating de ces titres étant d'ailleurs particulièrement difficiles compte tenu des changements qui les affectent. Dés lors, on peut faire aux agences le reproche d'avoir décerné des notes alors qu'il existe des incertitudes.

Le vrai problème de la zone euro est que les comptes publics n'y sont pas présentés de façon homogène, ce qui oblige à un gros travail de recherche que tout le monde ne fait pas. Les choses seraient bien plus simples si ces comptes étaient harmonisés.

La BCE, censée contrôler les banques centrales de la zone euro, a un rôle déterminant à jouer en matière de définition des règles. Les agences et les législations nationales s'ajusteront ensuite en fonction de celles-ci, notamment des règles de collatéral sur les prises en pensions qui constituent une menace pour les banques espagnoles et italiennes ayant acheté trop de titres de leurs propres Etats. Est-il normal que, la BCE accorde, sur la base de ratings effectués par d'autres, des financements qui dépassent aujourd'hui 1 000 milliards d'euros ? La zone euro ne devrait-elle pas s'assumer ? En Asie, on nous demande d'ailleurs pourquoi nous ne régulons pas nous-mêmes la zone euro avec notre banque centrale.

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