Igar est mis en place. Le projet d'Hambourg en est au stade pilote ; il reste à vérifier la compétitivité du process. Celui relatif à l'électrolyse est encore à l'étude dans notre laboratoire. C'est tout le processus du haut fourneau que nous faisons évoluer.
Les aciéries électriques sont opérationnelles - la totalité de l'inox européen en est issue. Mais les investissements se font progressivement, en fonction de la quantité de ferraille disponible. Par définition, les marchés naissants n'en disposent pas, contrairement à l'Europe. Actuellement, la ferraille est recyclée à 90 %. Lorsque les prix baissent, le moment est favorable pour investir.
Une autre solution, dans la perspective d'une économie décarbonée, est l'utilisation du CO2 comme matière première. Nous avons ainsi lancé une opération pilote pour produire de l'éthanol à partir du CO2, et un projet 3D à Dunkerque, subventionné par l'État, visant à concentrer le CO2, afin de le stocker dans les puits de Total en mer du Nord.
Tous ces projets sont risqués, car c'est un changement majeur de compétences mais ils sont passionnants pour nos ingénieurs, qui réinventent ainsi la fabrication de l'acier.