Rappelez-vous que le principe de précaution a été inscrit dans la Constitution. Si toutes les mesures nécessaires ne sont pas prises, les citoyens attaqueront les responsables devant les tribunaux.
D'où l'intérêt de définir une stratégie. Nous sommes tous des experts en la matière, parce que nous sommes tous des élus. Peut-être faut-il faire évoluer la doctrine, pour introduire plus de souplesse dans la gestion des risques. Après tout, nous sommes les représentants du peuple ! Nous non plus, nous ne voulons pas voir arriver de catastrophes dans nos collectivités.
Au cours de nos travaux, il faudra évoquer la prévision, l'alerte, la préparation et l'organisation des secours. Des mesures peu coûteuses peuvent être efficaces : on peut faire appeler par ordinateur tous les habitants d'une zone exposée à un risque d'inondation - connu vingt minutes à l'avance dans ma région. Le conseil général des Alpes-Maritimes a aussi installé un radar météorologique, encore en phase d'expérimentation, pour savoir à quel endroit tombera la pluie et en quelle quantité : on peut alors prévoir ce qui arrivera pendant la demi-heure suivante. Il serait utile d'auditionner les dirigeants de Météo France pour les interroger sur ces instruments innovants.