J'ai également fait partie de la même maison que vous, Monsieur Fotinos, mais dans l'enseignement agricole, qui a aussi connu des avancées très fortes.
Ne pensez-vous pas que présenter les rythmes scolaires comme un objectif constitue une erreur ? Je suis assez pessimiste sur la suite des événements... Comment construire un projet sans qu'il soit standardisé ? Ne risque-t-on pas de se retourner vers des logiciels très performants, qui produisent des emplois du temps qui n'ont strictement rien à voir avec l'intérêt du collégien ou du lycéen ? Ne vaut-il pas mieux travailler sur le contenu du projet avec les collectivités, etc. plutôt que de se braquer en instaurant un cadre dans lequel on va faire entrer le système ?
Le second élément concerne le statut. Tous les syndicats se déclarent favorables à l'intérêt de l'enfant, mais on a trop tendance à se targuer de mots ! On est donc parti sur une mauvaise base.
Vous dites qu'il faut mener une évaluation, mais que doit-on évaluer ? Que signifie la fatigue ? Doit-on apprécier prioritairement les résultats ? Cette évaluation peut-elle être nationale ? Il me semble qu'elle doit être adaptée à des situations, et à des particularismes...
Autrefois, l'enseignement agricole comportait des cycles différenciés. Dans les zones de vendanges, les élèves rentraient à la fin du mois d'octobre. On n'a pas fabriqué davantage de cancres pour autant ! A la période des fenaisons, les enfants quittaient l'école pour aller travailler. Ces rythmes étaient admis, et le ministère de l'agriculture avait accordé des dérogations, en fonction des situations locales.