Le 9 mai dernier c'est une Europe unie et volontariste qui a fait démarrer, malgré la crise, la conférence sur l'avenir de l'Europe. Après plus d'un an de débats, les institutions sont parvenues à s'accorder et doivent maintenant écouter les paroles européennes qui vont s'exprimer.
Les sujets abordés sont vastes, il ne faut pas craindre, selon moi, d'aborder l'ensemble des politiques européennes tant elles sont interconnectées. Comment parler d'écologie sans aborder la politique agricole commune ? Comment parler du numérique sans traiter des menaces géopolitiques hybrides ? Comment parler de sécurité sans débattre de nos valeurs communes ?
Il faut toutefois prendre garder à ce que les débats ne se diluent pas, et n'aboutissent à aucune proposition concrète. Les panels des citoyens constituent une très grande avancée démocratique. Partout en Europe, des citoyens tirés au sort vont débattre de l'UE et formuler des propositions. Cette innovation est aussi une contrainte pour les gouvernements : les débats citoyens ne doivent surtout pas rester lettre morte.
Comme l'a dit ma collègue Sabine Thillaye, nos parlements doivent contribuer concrètement aux débats qui s'engagent. Nous ne devons pas avoir peur de formuler des propositions ambitieuses afin de porter ensemble les réformes que les Européens attendent.
Mes chers collègues, la conférence sur l'avenir de l'Europe constitue un moment crucial pour l'avenir européen. Elle représente toutes les spécificités européennes : le débat démocratique entre institutions et l'association des citoyens au service d'une ambition commune. Prenons garde à ce que cette parole citoyenne soit bien entendue et à ce que nos citoyens vivent pleinement ce grand exercice démocratique.