Je me réjouis que le triangle de Weimar fonctionne de nouveau. En 2003, j'ai initié ce forum, avec Gunther Krichbaum, et un député français. Il s'agit d'un très bon format pour discuter des affaires européennes. Nous célébrons le trentième anniversaire du traité entre la Pologne et l'Allemagne. Nous avons encore beaucoup de travaux à mener.
En ce qui concerne la conférence sur l'avenir de l'Europe, nous souhaiterions que cette conférence implique les citoyens. Leur voix est essentielle. Par exemple, 5 millions de citoyens européens se sont dits favorables à l'arrêt des changements d'heure, l'été et l'hiver et pourtant les autorités n'y ont pas mis fin.
Quant à la question de savoir si cette conférence pourrait conduire à une révision des traités européens, nous devons au préalable nous demander si la crise sanitaire ne doit pas nous conduire à mieux garantir la sécurité d'approvisionnement de l'Union vis-à-vis de certains médicaments ou produits ainsi que notre cybersécurité.
Nous devrions tout d'abord nous interroger sur ce à quoi l'Union européenne devrait ressembler à l'avenir. L'Europe devra être avant tout solidaire. Si la notion de transition est abondamment utilisée, elle ne peut s'effectuer que par la solidarité européenne.
Mais les États membres sont également confrontés aux risques d'attaques de hackers qui peuvent menacer la sécurité de nos pays.
En ce qui concerne l'économie, la récession due à la crise doit nous conduire à nous demander si le modèle économique actuel permet de mettre en place la transition écologique dans le cadre d'un plan aussi ambitieux que celui qui a été décidé avant la crise sanitaire.
Notre stratégie industrielle, qui a fortement subi les répercussions de la crise sanitaire, devra également être adaptée en conséquence.
Enfin, au sujet du marché unique, il convient de rappeler que nous avons également besoin d'une Europe unique capable parler d'une seule voix. Aujourd'hui il s'agit d'une obligation et d'un défi communs.