Intervention de Anita Czerwiñska

Commission des affaires européennes — Réunion du 17 juin 2021 à 9h30
Institutions européennes — Réunion avec les commissions des affaires européennes du bundestag de la chambre des députés du sénat polonais et du sénat français « triangle de weimar »

Anita Czerwiñska, vice-présidente de la Commission des affaires européenne du Sejm polonais :

Nous voulons tous, en tant que parlementaires polonais, parler d'une seule voix et écouter la voix des Européens. La conférence sur l'avenir de l'Europe est adressée aux citoyens. L'une des valeurs essentielles de l'UE est leur diversité. Nous devons respecter nos opinions respectives, même si elles ne coïncident pas avec les opinions générales. Il faut faire preuve de tolérance car c'est le citoyen souverain qui va décider de l'avenir de l'Europe. Dans un tel esprit, nous devons respecter les résultats des élections, même si, pour certains hommes politiques, ces résultats ne sont pas favorables. Il faut accepter qu'en Pologne, il y ait eu des élections démocratiques à l'issue desquelles, pour la septième fois, le parti « Droit et justice » a gagné. Il s'agit d'une décision souveraine de la société polonaise.

Ceux qui insinuent qu'il n'y a pas d'État de droit en Pologne disent des contrevérités. Cela découle d'une méconnaissance de la situation juridique et politique polonaise. Nous vous invitons à une discussion pour comparer les États de droit en Pologne mais aussi en France et en Allemagne, en particulier en ce qui concerne la liberté d'expression. Il faut une discussion franche qui permette de respecter les avis respectifs. Nous vous donnerons toutes les informations nécessaires et vous invitons à venir à Varsovie. Nous pourrons parler du pluralisme, de la démocratie en Pologne, qui se portent très bien, comme le démontre le fait que le Sénat soit mené par l'opposition. Nous désirons que le Triangle de Weimar soit un triangle équilatéral.

Enfin, nous avons parlé du plan de relance. En Pologne, il y a eu une tentative pour le bloquer, étant donné que l'opposition, qui a la majorité au Sénat polonais, n'en souhaitait pas l'adoption. Le Sejm a fini par adopter ce plan, car la gauche a décidé d'accepter ce plan de reprise. Le risque était que les autres États membres ne puissent pas mettre en oeuvre le plan de relance européen. Il ne faut pas nous regarder de haut, en nous donnant des leçons. Nous demandons à être écoutés.

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