Le parcours sportif de l'enfant donne lieu à une application Internet créée et utilisée pour les enfants et qui s'inscrit pleinement dans le cadre de l'école du numérique. J'évacue tout de suite les questions de confidentialité : l'enfant sera muni d'un identifiant et d'un code d'accès ; il s'inscrira pour la première fois accompagné de son enseignant, et chaque enfant aura accès à sa page personnelle. Les enseignants auront accès aux pages de leurs élèves, alors que les autres institutions et partenaires auront accès à des pages anonymisées.
Le but de cet outil est double, voire triple. Il s'agit de rendre explicite la continuité éducative en termes d'activités, mais aussi de répondre à un objectif de santé et de bien-être en favorisant la pratique physique et en luttant contre la sédentarité.
L'enfant va donc renseigner les activités qu'il accomplit dans le cadre de l'éducation physique et sportive à l'école, dans le domaine périscolaire, mais également dans celui des rencontres sportives avec l'USEP ou des activités menées en club sportif, avec sa famille, durant ses loisirs et pendant ses vacances. Comme le disait Jean-Michel Sautreau, une page est par ailleurs consacrée au spectacle sportif et à son rôle de spectateur. L'enfant n'est pas uniquement un acteur sportif. Il peut être aussi arbitre, organisateur, et ainsi remplir différents rôles dans le cadre de ses activités sportives.
Cet outil n'est pas uniquement destiné à l'enfant ; il s'agit aussi d'un outil de cohésion du partenariat, au sens où il implique tous les partenaires. Le temps scolaire permet d'impliquer les enseignants. Pour sa part, le temps périscolaire d'associer, non seulement les acteurs des collectivités territoriales, mais aussi ceux des fédérations sportives et les parents. Tous ces acteurs auront accès au parcours de l'enfant. Cet outil autorise une cohésion des acteurs du partenariat et une articulation des différents temps de l'enfant.
L'idée est d'impulser une dynamique territoriale, les acteurs de la collectivité pouvant avoir accès aux données renseignées par les enfants. Le diagnostic territorial permettra d'envisager le développement de la pratique sportive dans une collectivité, dans une optique plus équitable.
Grâce à ce diagnostic, l'élève pourra consulter ou imprimer une synthèse pour calculer son volume horaire de pratique physique, les enseignants pouvant aussi consulter ou imprimer la synthèse des élèves pour réajuster leur programmation d'éducation physique et sportive, et les articuler avec les autres temps et les autres activités. Les collectivités, quant à elles, pourront obtenir la synthèse de fiches anonymisées pour constater le nombre et la répartition entre filles et garçons, les équipements utilisés, les activités préférées des enfants, etc.
C'est la collectivité qui pourra décider de rendre accessibles des indicateurs d'évaluation aux clubs locaux ou à d'autres partenaires éventuels, dans un souci de dynamique territoriale, d'articulation, et de meilleure cohérence entre les différents acteurs, assurant ainsi la continuité éducative.
Les familles pourront connaître le niveau de pratique de leur enfant, en volume, en qualité et en intérêt. L'offre sportive sera ainsi en adéquation avec l'intérêt de l'enfant, ou lui permettra de découvrir une nouvelle activité.
On peut imaginer que cet outil soit interactif, et puisse valoriser les activités des élèves. La ville pourra également, par cet intermédiaire, proposer des valorisations en lien avec les activités préférées des enfants et leur proposer des tarifs préférentiels pour accéder à certaines installations, ou encore autoriser des accès privilégiés à certaines activités.