Je voudrais revenir sur la question de l'engagement et du taux d'encadrement. Je pense que tout engagement est, par essence, citoyen. Il existe plusieurs formes d'engagement : bénévolat, volontariat et salariat.
Ce qui est en jeu aujourd'hui, c'est le fait qu'en touchant au taux d'encadrement, on déroge à une large réglementation qui n'a pas été conçue que pour la question des activités périscolaires ou extra-scolaires.
Sans vouloir politiser le débat, je crois qu'il y a là un enjeu politique majeur pour le Gouvernement, notamment en matière d'animation. C'est un des rares champs du volontariat à souffrir d'un manque de clarté, ce qui motive une vigilance accrue de notre part. Je crains que le débat ne soit déjà clos, alors que l'on voit le service civique apparaître comme la panacée. Je pense que l'on risque ainsi de mettre à mal tout un pan de l'animation et de l'engagement citoyen, alors que 300 000 jeunes s'engagent chaque année dans l'animation volontaire.
Qui peut s'engager dans les formations pluri-acteurs ? Nous, entre autres ! Nos associations sont déjà pluri-acteurs. Les militants de nos mouvements associatifs sont des acteurs de l'éducation aux origines très diverses.
Par ailleurs, nos projets associatifs posent ces questions de longue date : réforme des rythmes, réussite éducative, complémentarité des espaces et des temps sont consubstantielles de nos histoires respectives. Il ne s'agit pas d'une approche unique, univoque, corporatiste de l'éducation, mais d'une approche plurielle... La coéducation et l'approche globale des temps éducatifs font partie de notre histoire et de nos projets.
On peut donc avoir la compétence nécessaire pour accompagner les collectivités à construire une démarche et une dynamique communes, celle du projet éducatif territorial. Nous avons déjà accompagné un nombre important de petites et moyennes collectivités, voire des plus grandes, sur le territoire.
En matière de formations pluri-acteurs, nous sommes capables de travailler sur de nouveaux dispositifs permettant de créer cette culture commune, afin que les personnes se connaissent et apprennent à travailler ensemble. Ceci ne nous est bien sûr pas exclusif, et d'autres structures peuvent le faire.