Intervention de Arnaud Tiercelin

Mission commune d'information sur les rythmes scolaires — Réunion du 29 janvier 2014 : 1ère réunion
Audition de responsables d'associations d'éducation populaire

Arnaud Tiercelin, responsable Éducation de la Ligue de l'enseignement :

La réflexion sur les projets éducatifs territoriaux est ancienne. On peut en tirer un certain nombre d'enseignements... La réforme actuelle amène-elle ou non une amélioration ? Je serai tenté de dire qu'elle est trop récente pour produire ce qui, sur certains territoires, résulte d'années de mobilisation.

Un projet éducatif territorial, partenarial, participatif, où l'on croise véritablement les pratiques nécessite du temps, mais la réforme a été bénéfique sur deux points. En premier lieu, l'ensemble des territoires est saisi de cette question, alors que les dispositifs contractuels entre l'État et les collectivités n'ont jusqu'à présent concerné qu'une petite part de collectivités très volontaristes.

En second lieu, l'éducation nationale s'est pleinement investie dans ce débat, alors qu'elle était en repli sur d'autres dispositifs, comme les contrats éducatifs locaux - même si les textes prévoyaient que les conseils d'école puissent donner leur avis en matière de périscolaire. C'était là un vecteur important d'inégalités à l'école...

Cette réforme a eu le mérite d'inviter tous les acteurs à se pencher à nouveau sur ces questions, en s'appuyant, si nécessaire, dans certains endroits, sur des démarches anciennes.

Il faut cependant rester vigilant sur le fait qu'un projet éducatif territorial est un processus long, qui suppose une certaine évaluation, une régulation et une transformation du regard, des représentations et des pratiques des acteurs. Nous sommes au tout début d'un processus, sauf dans certains territoires, et penser qu'il suffit de juxtaposer les dispositifs d'accueil pour régler la question constituerait un défaut d'ambition manifeste.

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