C'est sûr, cette réforme propose du « désordre ». Prenez cet Anglais, qui s'ennuie dans son manoir normand et donne des cours d'initiations de langue anglaise à l'école, trois heures par semaine. Le résultat est là, car l'apprentissage des langues se joue avant trois ans. A Marseille, une mère de famille marocaine donne des cours de cuisine. La différence est un enrichissement, non une contradiction. La réforme rend le pouvoir aux terroirs : voilà la revanche des Girondins. Autant le redoublement en primaire me désole, autant la reprise des difficultés en sixième est utile. Aux notes séquencées, préférons dans le primaire des examens tous les trois mois. Cela évitera bien des phobies.
L'inventivité est à la base de la réussite. Les communes rurales, avec peu de moyens, en s'appuyant sur les associations de 1901, réalisent un travail remarquable et sont en pointe parce qu'elles déploient des trésors d'imagination. Pourquoi ces associations ne donneraient-elles pas à la collectivité à la mesure de ce qu'elles reçoivent ? Cette réforme n'est pas synonyme de désordre mais d'inventivité.