Nous en venons au troisième point de notre ordre du jour, qui concerne l'élargissement de l'Union européenne. Le sujet est remonté en haut de l'agenda européen depuis la guerre en Ukraine. L'Union européenne a en effet apporté un soutien important à ce pays agressé, dont Patrice Joly nous a récemment fait mesurer l'ampleur financière et qui a vocation à s'accroître avec les besoins des Ukrainiens, alors que l'hiver s'installe et que la Russie bombarde massivement les infrastructures civiles.
La conférence qui s'est tenue avant-hier à Paris, sous la coprésidence des présidents Macron et Zelensky - celui-ci en visioconférence -, en présence du Premier ministre ukrainien, de l'épouse du président ukrainien, et de la présidente de la Commission européenne, a permis de mobiliser plus d'un milliard d'euros d'ici au mois d'avril, pour garantir, sur le terrain, l'accès à l'énergie et à l'eau, le bon fonctionnement des transports et la sécurité alimentaire et sanitaire.
Elle a aussi donné lieu à l'annonce d'une aide humanitaire exceptionnelle supplémentaire de 76,5 millions d'euros dans le domaine de l'électricité et de l'énergie, qui s'ajouterait aux 200 millions déjà engagés en 2022.
Outre ce soutien financier, l'Union européenne apporte un soutien politique sans faille à l'Ukraine, dont le point de mire est la reconnaissance du statut de candidat à ce pays ainsi qu'à la Moldavie, ce qui change la donne pour les Balkans, sur les rangs depuis longtemps.
Ainsi, les ministres des affaires européennes de l'Union européenne ont approuvé mardi l'octroi du statut de candidat à la Bosnie-Herzégovine - une décision qui devrait être formellement endossée par les dirigeants lors du Conseil européen qui se tient aujourd'hui. Hier, c'était au tour du Kosovo de déposer sa candidature pour intégrer l'Union européenne.
Dans ce contexte, nous sommes curieux d'entendre nos rapporteurs, Marta de Cidrac et Didier Marie, analyser ce qui se joue dans cette accélération de l'histoire.