Madame la Proviseure, nous vous entendons aujourd'hui en votre double qualité de proviseure-adjointe du lycée Voltaire à Paris mais également de membre de l'exécutif du Syndicat national des personnes de direction de l'éducation nationale.
Vous le savez, le harcèlement scolaire est un fléau surtout quand il s'opère dans le monde « cyber » de façon anonyme, hors de l'enceinte physique de l'école ce qui en décuple les effets dévastateurs.
Mais à la base, il débute presque toujours dans un établissement d'éducation.
En vous auditionnant aujourd'hui, nous voulons donc savoir si la procédure suivie dans un établissement face à un cas de harcèlement scolaire vous paraît efficace.
À ce titre, estimez-vous que les personnels de direction soient suffisamment formés et outillés face à ce phénomène ?
Dans quelles conditions la responsabilité de l'enseignant ou du personnel de direction peut-elle être engagée en cas de harcèlement d'un élève ?
Au-delà de ces différentes interrogations, nous voulons, à l'issue de nos travaux en septembre prochain, aboutir à des conclusions opérationnelles en s'appuyant sur l'ensemble des parties concernées.
Votre regard est donc très important pour bien cerner et définir la notion, pour apprécier son ampleur, mais aussi pour comprendre les outils dont disposent les chefs d'établissement afin de résorber le harcèlement. Certains fonctionnent, d'autres moins : il nous conviendra de « faire le tri » pour privilégier, dans nos recommandations, les pratiques les plus efficaces.
Je vous propose donc de nous présenter votre approche du harcèlement scolaire, le tout pendant 10 minutes.
Puis, je passerai la parole à Colette Mélot, notre rapporteure, pour qu'elle puisse vous poser un certain nombre de questions.
Et je donnerai la parole à l'ensemble de nos collègues qui le souhaitent.