Intervention de Olivier Dauger

Mission d'information Méthanisation — Réunion du 30 mars 2021 à 16h30
Audition de représentants d'organisations syndicales agricoles — Audition de Mm. Olivier dauGer administrateur en charge des questions climatiques de la fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles fnsea christophe chatet membre du conseil d'administration des jeunes agriculteurs georges baroni responsable de la commission énergie de la confédération paysanne et alain sambourg représentant de la coordination rurale

Olivier Dauger, administrateur en charge des questions climatiques de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) :

La PPE est potentiellement atteignable, d'autant plus que son objectif de 28 TWH en 2030 est inférieur à celui fixé par le législateur. Les travaux de l'ADEME prévoient un potentiel de 80 à 85 TWH pour la méthanisation agricole et situé entre 120 et 140 pour la méthanisation globale.

Sur le plan de la technicité, nous avons rencontré au démarrage de la filière des problèmes de maintenance. Nous utilisions une technique française, mais avec du matériel étranger, puisque nous n'avions pas de filière. Or, ce matériel était adapté à l'utilisation de maïs ou de betteraves et pas aux produits utilisés en France, qui n'ont pas les mêmes effets sur le moteur ou sur la corrosion. Depuis, la France a développé sa propre filière pour permettre une baisse du prix du gaz. Cette filière pourrait même exporter son savoir-faire, de nombreux pays s'intéressant à la méthanisation.

La formation est un élément essentiel sur lequel les chambres d'agriculture travaillent beaucoup. La méthanisation est un métier à part entière, industriel, mais à la portée des agriculteurs. L'agriculture va de plus en plus se spécialiser, pour l'élevage comme pour la culture sous serres et nécessiter une solide formation en agronomie. L'appui technique est également important, en veillant toutefois à ce que les industriels ne s'approprient pas le système.

Enfin, le biogaz est produit sur le sol français, ce qui permet d'assurer une maîtrise et un contrôle de son caractère vert. Le gaz produit en Europe peut bénéficier de la norme européenne, sans être produit comme la France le souhaite. La filière doit définir un cahier des charges et s'assurer qu'il est reconnu et respecté sur le marché.

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