Sur le plan de la technicité et en ma qualité de participant, depuis l'origine, au groupe de travail méthanisation, je dois dire que les dernières réunions organisées par le ministère de la transition écologique nous ont semblé particulièrement satisfaisantes. Le gouvernement a enfin compris la nécessité de faire appel à des techniciens sur le plan de la sécurité, de l'analyse, du contrôle, de la protection contre les infiltrations, des risques d'incendie ou d'explosion. Les nouveaux règlements prévoient des distances plus grandes pour les zones soumises à la réglementation relative aux atmosphères explosives (Atex). Les prochains méthaniseurs seront plus sûrs et plus respectueux de l'environnement.
Sur la formation, j'ai fait état, dès les premières réunions du groupe de travail sur la méthanisation, de la nécessité d'organiser la formation des agriculteurs. J'ai le sentiment d'avoir été entendu par la BPI, qui accorde les crédits nécessaires aux études des projets, sous réserve que les porteurs suivent une formation. Lors des travaux sur la nouvelle réglementation, il a été enfin décidé que le personnel d'un méthaniseur serait formé par des spécialistes.
Sur la technicité, nos premiers méthaniseurs, en particulier ceux de cogénération d'origine allemande, étaient fragiles et leurs moteurs étaient détruits par l'acidité du biogaz après seulement un an de fonctionnement. Des industriels ont alors développé des équipements correspondant à l'utilisation des lisiers, du fumier, des plantes et de certains produits issus des industries agroalimentaires.