Il y a autant de types de méthanisation que de systèmes d'exploitation. La microméthanisation se développe, elle doit être bien adaptée à l'exploitation mais sa mise en oeuvre n'est pas facile, techniquement et économiquement. Je me souviens que le Président de la République, M. Emmanuel Macron, est venu dans ma région, en Thiérache, pour annoncer un plan de développement, passant notamment par la méthanisation. Or, dans les exploitations qui disposent d'un microméthaniseur, les vaches ne sortent plus à l'herbe, ce que le préfet a découvert juste avant la visite du Président de la République. Il n'y a donc pas de système parfait.
Il existe également des méthaniseurs de taille moyenne, qui regroupent quelques agriculteurs, et de gros méthaniseurs, qui posent des problèmes de gouvernance entre plusieurs dizaines de chefs d'entreprise.
Les successions doivent être anticipées pour éviter toute tension. Quant à la surveillance 24 heures sur 24, c'est une contrainte à laquelle sont déjà soumis les éleveurs.
La méthanisation peut donc se pratiquer dans le cadre des exploitations familiales, peut-être en lien avec les exploitations voisines, certaines apportant les intrants, d'autres utilisant le méthane et le digestat. Elle peut aussi favoriser l'équilibre des sols et offrir à l'agriculteur un revenu complémentaire. C'est ce que l'on souhaite.
Enfin, je n'oppose jamais un microméthaniseur à une installation de cogénération.