Je dois avouer que je n'y croyais pas non plus au départ. Vous parliez tout à l'heure de la fameuse École polytechnique fédérale de Lausanne : en 2002 ou 2003, je lui avais demandé d'expertiser le projet d'autoroute alpine Aiton-Orbassano. Je connaissais la très grande imagination de la société Lohr Industrie, mais je voulais vérifier si sa proposition était viable. La France a en effet la spécialité des inventions hautement technologiques qui ne fonctionnent pas. Vous connaissez la célèbre définition de l'aérotrain donnée par un humoriste : « invention française de génie qui permet de relier à 450 kilomètres à l'heure un champ de blé à un champ de maïs au nord d'Orléans ».