Madame la Première ministre, sortez de votre posture, de votre déni, et revenez à la réalité !
Je vous pensais plus lucide que le Président de la République. Même les ressorts autoritaires de nos Constitutions d’un autre temps sont brisés. Vous ne pouvez pas gouverner en technocrate de palais contre le peuple.
Nous sommes entrés cette semaine dans un de ces moments récurrents de notre histoire où le fleuve de la colère populaire est sorti de son lit. Seul le pouvoir exécutif peut en tarir la source et rétablir le calme.
Retirez votre réforme et remettez tout à plat – le travail, la retraite –, comme l’a lui-même annoncé le Président de la République tout à l’heure. Tant que vous y êtes, lancez aussi la refonte de nos institutions anachroniques pour que les mots du Président de la République – « J’ai le sens de la démocratie. » – ne soient pas un énième mensonge, une énième provocation. Vous n’avez de toute façon plus de majorité pour faire autre chose.