Merci de votre question, monsieur le sénateur Pemezec, qui me permet de rappeler que, depuis le premier jour, c’est-à-dire depuis le 12 décembre, la France dénonce le blocage du corridor de Latchine par l’Azerbaïdjan et ses conséquences économiques et humanitaires.
En effet, depuis cette date, la population ne peut plus circuler librement. Les vivres arrivent de façon parcimonieuse, grâce au Comité international de la Croix-Rouge, que la France aide, monsieur le sénateur, tout comme ses partenaires de l’Union européenne.
Cette situation ne peut plus durer. La libre circulation doit être rétablie sans tarder et l’approvisionnement des populations du Haut-Karabagh doit être mieux assuré, d’abord parce que c’est le droit – la Cour internationale de justice s’est prononcée par référé il y a quelques semaines –, ensuite parce que ce blocage alimente les tensions et éloigne les perspectives d’un règlement politique, qui est le seul possible.
C’est un accord de paix que nous recherchons, et que l’Arménie recherche, monsieur le sénateur, avec son voisin. Je prévois de me rendre à Bakou et à Erevan dans le courant du mois d’avril pour porter ce message et rappeler la nécessité d’une solution politique.
J’y rappellerai également la nécessité de respecter le cessez-le-feu auquel les deux parties se sont engagées et je soulignerai combien les menaces d’emploi de la force sont inacceptables.
Je le redis, monsieur le sénateur : nous sommes déterminés, je suis déterminée. La France agit, elle ne regarde pas ailleurs ; elle ne parle pas, mais elle agit !