Intervention de Pierre Cuypers

Commission des affaires économiques — Réunion du 29 mars 2023 à 9h30
Pétitions relatives à l'interdiction du déterrage du blaireau et à l'abolition de la vènerie — Examen du rapport d'information et vote sur les propositions du rapporteur

Photo de Pierre CuypersPierre Cuypers, rapporteur :

Ensuite, un terrier n'est jamais détruit, il est rebouché, les galeries reconstituées et d'autres générations d'animaux peuvent s'y installer.

Madame Férat, l'interdiction du déterrage dans le Bas-Rhin est liée à un choix du département ; le résultat en est l'accroissement de la population de blaireaux.

Pour répondre à une autre question, l'animal est chassable, en raison des destructions qu'il provoque. Aucune indemnisation des dégâts engendrés par les blaireaux n'est prévue, car cela nécessiterait des fonds importants. Nous devons pouvoir évaluer leur population. C'est pourquoi nous invitons chaque veneur à déclarer les déterrages de blaireaux pour estimer plus précisément leur nombre. Beaucoup d'accidents de blaireaux sont constatés aujourd'hui sur les routes.

Au sujet des dégâts sur les lignes de chemin de fer, nous avons entendu SCNF Réseau et ce sont dans les remblais que se situent les dégâts. Si les rails sont décalés de quelques millimètres, cela peut empêcher le passage d'un TGV et les coûts de réparation peuvent atteindre 400 000 euros.

Monsieur Buis, oui, il faut déclarer les déterrages, c'est pourquoi nous proposons un système déclaratif simple propre à assurer un suivi plus précis.

Monsieur Duplomb, les dégâts sur les cultures sont en effet une réalité. L'animal est chassable et il est possible pour les agriculteurs de le détruire. Les agriculteurs doivent également nourrir la planète, c'est une de leurs missions.

Monsieur Redon-Sarrazy, dans le cadre du programme Sylvatub, piloté par le ministère de l'agriculture et l'OFB, en 2021, sur 2 224 blaireaux analysés, 419 d'entre eux ont été trouvés morts en bord de route, 1 805 ont été piégés au titre de la surveillance programmée et 138 étaient infectés. C'est donc une réalité. Si l'on veut laisser la pandémie se développer, alors ne chassons pas...

J'ai déjà répondu à Henri Cabanel : il s'agit d'une espèce chassable.

Monsieur Boyer, je suis content que le message sur la tradition soit entendu. Nous avons pu visiter un élevage de plus de 300 chiens dans le centre de la France. Chaque chien a un nom et est considéré quasiment comme une personne. Il est respecté, soigné, même s'il travaille aussi en conséquence.

Monsieur Montaugé, l'équilibre entre nature et culture est aujourd'hui dans nos gènes. Le premier intérêt d'un agriculteur est de se préserver lui-même sur le plan sanitaire et au regard de son activité. Si cet équilibre est forcé, cela se retourne contre nous. Cela figure également dans nos préconisations.

Mme Sophie Primas a répondu à Jean-Claude Tissot.

Monsieur Gremillet, à propos des dégâts sur les prairies, nous avons pu constater, à l'occasion d'un déplacement en Auvergne, les dégâts provoqués par des rats taupiers et des mulots dans les prairies.

Madame Loisier, le ragondin n'est pas inclus dans le champ de la mission. Il n'existe pas de vènerie du ragondin !

J'ajoute que ce sont les chiens qui chassent. Nous avons participé à une chasse à Rambouillet, j'ai pu y observer la relation entre le veneur et la population. Le veneur descend de son cheval pour saluer les gens. Un mélange extraordinaire de population existe. Ainsi, aux côtés d'un noble peuvent se trouver un ancien garde-barrière ou un facteur. Cette passion ne concerne pas uniquement ceux qui chassent à cheval, mais aussi ceux qui chassent à vélo. Cette culture est intéressante.

Les recommandations sont adoptées.

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