Mes chers collègues, nous accueillons ce matin trois magistrats de la Cour des comptes, venus nous présenter le rapport public thématique Universités et territoires, publié en février dernier : M. Clément Hénin, rapporteur, M. Philippe Hayez, président de la section Enseignement supérieur et recherche, et M. Philippe Rousselot, président de la section Enseignement scolaire, jeunesse et sport, de la troisième chambre.
La perspective territoriale de leur travail intéresse tout particulièrement notre commission. L'ancrage territorial des établissements d'enseignement supérieur était d'ailleurs au coeur des travaux menés il y a deux ans par la mission d'information sur les conditions de la vie étudiante, présidée par Pierre Ouzoulias et dont j'étais le rapporteur.
Le rapport Universités et territoires fait le constat d'un paysage universitaire marqué par de nombreuses fractures historiques, territoriales, sociales et juridiques, qui se sont accentuées depuis une dizaine d'années. La Cour des comptes recommande de renouveler les modalités de pilotage et d'allocation des moyens par l'État, afin qu'elles soient mieux adaptées aux spécificités de chaque établissement.
Ce diagnostic n'est pas éloigné du nôtre. En particulier, le rapport souligne la répartition inégale des moyens entre universités et soulève la question de l'appellation même d'université ; il dresse le bilan des campus connectés et appelle à une clarification du rôle des recteurs délégués à l'enseignement supérieur. Autant de problématiques qui sont au coeur de nos propres réflexions.
La première série de questions sera posée par notre collègue Stéphane Piednoir, rapporteur pour avis des crédits de la mission « Enseignement supérieur ».
Cette audition fait l'objet d'une captation vidéo, diffusée en direct sur le site internet du Sénat.