Je rappelle que les sociétés autoroutières ont réalisé un investissement de départ de 40 milliards d'euros. En 2015, un cabinet mandaté par Ségolène Royal avait conclu à une rentabilité ahurissante, en occultant les investissements réalisés, la reprise de la dette et les années de déficit. Il est difficile de calculer la rentabilité.
Les prorogations sont évidemment un problème, mais elles entraînent des investissements ou sont des compensations lorsque l'État n'a pas tenu ses engagements.
En cas de reprise brutale, quelle serait la crédibilité de la parole de l'État ? La négociation est la solution, mais il est difficile de négocier quand on fait passer les concessionnaires pour des voyous dans la presse, quand on les stigmatise ! Le moment est-il propice à la négociation ? Ne vaudrait-il pas mieux attendre une accalmie ? À quelles conditions est-il possible d'abréger la durée des concessions ? Quels candidats trouvera-t-on ensuite ? Si l'État reprenait les autoroutes, est-on sûr que les recettes seraient affectées aux investissements et à l'entretien des autoroutes, compte tenu de la situation budgétaire de notre pays ? Dans quel état finiraient nos autoroutes ? Il n'est pas certain que l'État dégagerait les mêmes recettes que des professionnels qui connaissent parfaitement leur métier !