Ma question s’adresse à M. le ministre de la santé et de la prévention.
Monsieur le ministre, samedi dernier, plus de quatre-vingts maires et de nombreux habitants manifestaient devant le pôle de santé du Villeneuvois contre le risque de fermeture de la maternité.
En effet, dans le Lot-et-Garonne comme dans de nombreux autres départements ruraux, d’outre-mer ou de Corse, l’entrée en application de la loi visant à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification, dite loi Rist, le 3 avril prochain, aura pour effet de bord inéluctable la réduction, voire la fermeture, de services d’urgences et de maternités dans les petits hôpitaux.
Comme vous le savez, le maintien de ces services publics essentiels constitue un enjeu vital pour la santé et pour les territoires concernés.
Les femmes enceintes sont souvent contraintes de parcourir de longues distances pour accéder à l’hôpital le plus proche. Ne pas avoir la certitude de pouvoir accoucher à proximité de son domicile est extrêmement anxiogène.
Nous sommes en droit d’attendre de votre part une réponse qui dépasse les logiques comptables à l’origine de la dégradation des services.
Je partage l’objectif fondamental de plafonner la rémunération de l’intérim médical, qui s’apparente, dans certains cas, à un chantage exercé sur le service public de la santé, au mépris des principes humanistes de la médecine. En revanche, l’application de cette loi peut avoir des effets catastrophiques sur nos petits hôpitaux.
Monsieur le ministre, pensez-vous que les habitants des zones rurales soient des citoyens de seconde zone ? Quel signal comptez-vous leur adresser dans les prochains jours ?
Quelles mesures urgentes envisagez-vous d’adopter, afin de préserver en priorité nos maternités rurales et nos services hospitaliers ? Avez-vous l’intention d’abaisser en zone rurale le seuil des 1 000 naissances par an, afin d’y maintenir nos maternités ?