Monsieur le sénateur Gremillet, je voudrais tout d’abord vous remercier de votre engagement sur le sujet depuis de longues années.
Vous avez fait référence à certaines résolutions adoptées par le Sénat, mais, plus récemment, vous avez été aussi rapporteur du projet de loi présenté par le Gouvernement pour accélérer la mise en œuvre des projets nucléaires. Ce texte a été voté par plus de neuf sénateurs sur dix et par 75 % des députés, ce qui montre que l’union nationale est aujourd’hui de mise derrière le nucléaire. Cela n’a pas toujours été le cas.
Cette union nationale nous permet de porter haut la voix de la France en Europe et de négocier, avec difficulté, vous l’avez dit, l’engagement de l’Europe pour reconnaître le nucléaire comme une des sources d’énergie de l’avenir.
La France ne fait pas tout, toute seule, en Europe : nous sommes vingt-sept ! La ministre de la transition énergétique était à Bruxelles hier et se trouve à Berlin aujourd’hui pour continuer ces négociations. C’est la raison pour laquelle c’est moi qui vous réponds.
Mme Agnès Pannier-Runacher était hier avec ce que l’on appelle l’« alliance du nucléaire », soit onze pays qui, en Europe, défendent le nucléaire comme une source d’avenir et qui sont aujourd’hui associés avec la France. Nous sommes prêts à bloquer avec eux un certain nombre de discussions pour nous assurer que le nucléaire fera partie du futur.
Vous avez parlé du couple franco-allemand. Je dirai que nous dansons un tango un peu difficile avec notre partenaire. Les Allemands ont la conviction que l’hydrogène de demain sera importé et renouvelable, quand nous sommes convaincus que l’hydrogène de demain sera produit en France et nucléaire. Nous devons trouver un compromis, car nous avons besoin d’énormément d’hydrogène pour décarboner l’industrie. Nous allons continuer à travailler dans ce sens.
Pour conclure, je remercie sincèrement le Sénat et l’Assemblée nationale de soutenir le Gouvernement dans ce combat. Il est difficile, mais nous allons le gagner.