Monsieur le sénateur Jean Hingray, effectivement, une partie des universités sont bloquées aujourd’hui. Cela concerne quelques dizaines d’établissements sur les deux cents universités et écoles que compte notre pays. Certains campus sont plus touchés que d’autres, au-delà des jours de manifestation nationale.
L’université est un lieu d’émancipation et d’échanges, mais aussi de confrontation des idées. Si les jeunes n’exprimaient pas leurs idées, je pense que l’on craindrait pour notre démocratie.
Pour autant, le blocage, même temporaire, qui empêche les étudiants d’accéder à leurs salles d’étude, n’est pas acceptable. Il faut savoir, d’ailleurs, que cette pratique n’est pas du seul fait des étudiants. Et je salue au passage la gestion de ces blocages par les recteurs, les préfets et les présidents d’université.
J’en viens plus précisément à vos différentes questions. Vous avez raison, les étudiants discutent de bien des choses, et leurs revendications portent en particulier sur la précarité et leurs conditions d’étude.
C’est l’occasion pour moi de vous annoncer que, au terme des concertations que nous menons depuis le 7 octobre, aux niveaux national et territorial, avec l’ensemble des acteurs, le Gouvernement, suivant la feuille de route du Président de la République, a décidé de débloquer un demi-milliard d’euros pour répondre aux problématiques de la vie étudiante, notamment la gestion des bourses, dès la rentrée de 2023, mais aussi la pérennisation du repas à un euro pour tous les boursiers et tous les étudiants précaires. D’autres mesures intéresseront encore la vie étudiante.
Le Gouvernement, sous l’autorité de Mme la Première ministre, travaille pour offrir de bonnes conditions d’étude à tous nos étudiants, et cela dès la rentrée de 2023. Ces mesures ont un caractère historique, avec une augmentation d’environ 20 % des bourses et une amélioration notable des conditions de vie de nos étudiants.