Ma question s’adresse à M. le ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire.
Monsieur le ministre, la France gronde, et les marins pêcheurs sont en colère.
Dans une période où le prix du gasoil ne cesse d’augmenter, après un plan de sortie de flotte qui pénalise notre capacité de pêche, après la proposition de la Commission européenne d’interdire les arts traînants – chaluts et dragues – dans les aires marines protégées, voilà que le Conseil d’État, saisi par trois associations, vous ordonne de fermer des zones de pêche dans le golfe de Gascogne, afin de protéger les dauphins, dont la mortalité récente serait due à des captures accidentelles… Cela fait beaucoup ; je dirais même beaucoup trop !
En effet, si l’on additionne ces mesures, autant dire clairement que l’on abandonne l’idée de préserver une activité nécessaire à ce que nous souhaitons tous : une relative souveraineté alimentaire.
Le plan de sortie de flotte augmente encore un peu plus notre dépendance aux importations, alors que nous faisons déjà venir de l’étranger 70 % des produits de la mer que nous consommons.
Par ailleurs, s’agissant de la fin des arts traînants, programmée par les ONG et la Commission européenne, la conséquence de cette mesure sera la disparition pure et simple de la pêche côtière. Il n’y aura plus sur les étals ni poissons frais ni coquilles Saint-Jacques, par exemple !