Monsieur le sénateur Cadec, je vous remercie de votre question. Il me revient de vous répondre, puisque, comme vous le savez – peut-être vous l’a-t-il dit ? –, Hervé Berville, secrétaire d’État chargé de la mer, est allé à la rencontre des pêcheurs en Vendée.
La colère des pêcheurs, que vous avez évoquée, est fort légitime face à une recommandation de la Commission européenne tendant à interdire certaines techniques de pêche dans des aires maritimes protégées, ce qui s’apparente à un coup de massue.
Cette recommandation balaie d’un revers de main tous les efforts, pourtant productifs, visant à combiner les effets et les exigences de l’activité économique et la préservation des habitats marins.
Le Gouvernement a exprimé dès le 8 mars dernier, au Sénat, l’opposition de la France à ce texte. Premiers à avoir fait cette déclaration, nous sommes désormais rejoints par un certain nombre de pays. L’important est que se constitue une coalition pour faire face à cette recommandation.
Comme l’ont rappelé le Président la République et la Première ministre lors du salon de l’agriculture, pour donner des perspectives à la filière de la pêche et aux pêcheurs, un fonds de 130 millions d’euros sera créé pour le secteur, et des aides seront mises en place pour l’achat de carburant.
À la fin de l’année dernière, à Bruxelles, le Gouvernement avait défendu face à la Commission, par la voix d’Hervé Berville, toutes les façades maritimes françaises, en plaidant pour que les quotas de pêche soient maintenus et deviennent pluriannuels. L’objectif était de donner, enfin, de la visibilité aux pêcheurs.
Par ailleurs, nous soutiendrons la réduction de la dépendance au gasoil des navires de pêche.
Vous l’avez rappelé, monsieur le sénateur, la pêche est une filière clé, à laquelle nous croyons, tout comme vous, et qui fait partie de l’identité française.
La pêche maritime française est également indispensable pour assurer notre souveraineté alimentaire. C’est donc sur ce chemin que nous avançons, en nous opposant à des décisions incompréhensibles de la Commission et au travers des plans de soutien portés par Hervé Berville, qui est aux côtés des pêcheurs, et cela malgré les difficultés que nous rencontrons.