Intervention de Roland Lescure

Les mécanismes de répercussion du prix du baril sur les prix à la pompe sont complexes. Cette répercussion prend souvent un peu de temps §et reflète de manière incomplète la volatilité extrême qu’on observe sur les marchés.

Le prix du baril de Brent, vous l’avez dit, a connu la semaine dernière une très forte baisse, reflet essentiellement des incertitudes financières. Il fait le yo-yo au jour le jour, ce qui n’est pas le cas, il est vrai, des prix à la pompe, qui reflètent avec retard les évolutions à la hausse ou à la baisse des prix du baril.

Le taux de change entre l’euro et le dollar peut également avoir un impact positif ou négatif sur le prix à la pompe.

Je dois reconnaître que, ces derniers jours, les désorganisations dans les chaînes d’approvisionnement ont pu conduire les distributeurs à reconstituer des stocks de précaution, face à un certain nombre de conflits et de blocages qui ne facilitent pas les livraisons d’essence.

Cela étant, le prix de l’essence a baissé ces derniers jours. §Les prix s’établissent plutôt autour de 1, 90 euro pour le supercarburant sans plomb et de 1, 80 euro pour le gazole.