Ils l'ont peut-être, mais pour l'instant nous n'avons pas de cas similaire à celui de Cambridge Analytica. Mais nous savons que les Chinois s'intéressent à l'ingérence électorale. Il n'y a plus qu'un pas à franchir, pour exploiter ce type d'outils dans le cadre d'ingérences électorales. Depuis longtemps, avec vigueur, les Chinois le font à Taïwan, de plus en plus au Canada, en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Ils commencent à s'y intéresser aux États-Unis, et l'Europe y viendra.
Il faut voir ce qui se passe à Taïwan, en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Canada comme une image de notre avenir, même si la nature des régimes politiques, la différence entre État unitaire et États fédéraux, ou entre les modes de scrutins font que les stratégies sont différentes. La volonté de peser sur les élections est évidente.
Concernant les algorithmes addictifs, même si cela n'est pas ma spécialité, les techniciens et les ingénieurs semblent dire que TikTok est la plateforme la plus efficace pour créer de l'addiction, parce que l'algorithme est mieux capable de comprendre ce qui intéresse l'utilisateur. Il suffit de passer quelques microsecondes de plus sur une vidéo pour que l'algorithme le détecte, identifie un intérêt, et pousse du contenu ressemblant. C'est cette qualité de l'algorithme qui lui permet d'être aussi addictif, et d'être bien plus efficace pour évaluer les goûts que celui de YouTube ou d'Instagram.