Demain, pour la onzième journée de mobilisation, des centaines de milliers de Français défileront partout dans le pays pour exprimer, une fois encore, leur colère et leur opposition à cette réforme.
Après deux mois d’un mouvement social exemplaire et inédit depuis cinquante ans, très largement soutenu par la population, et un parcours parlementaire qui s’est achevé par l’application de l’article 49, alinéa 3, de la Constitution, l’absence de réponse de l’exécutif a conduit à une situation de tension extrême dans le pays.
Alors qu’il aurait fallu jouer la carte du dialogue social et de l’apaisement, vous avez opté pour le mépris, laissant sans réponse, pendant un mois, la demande que l’intersyndicale, désireuse d’être reçue en urgence, avait adressée au Président de la République. Ce silence, comme tout ce que vous avez fait pendant des semaines pour empêcher un vrai débat parlementaire, en dit long sur votre conception de la démocratie sociale.
Alors que les Français sont toujours plus nombreux à comprendre que vous avez essayé de les berner, Mme la Première ministre a daigné, enfin, ce matin, recevoir l’intersyndicale. Ce fut, de toute évidence, un échec.
Ne voyez-vous pas que le pays s’enfonce dans une grave crise démocratique ? Quand allez-vous entendre la colère qui s’exprime ? Quand allez-vous retirer cette réforme ?