Face à cette ambiguïté, j’ai donc demandé à la Commission européenne, lors du Conseil européen, de confirmer que cette décision serait laissée aux États membres.
Concernant les aires marines protégées, permettez-moi de clarifier les choses. Vous étiez aux responsabilités et vous avez vous-même créé des aires marines protégées entre 2012 et 2014. Tout y était-il interdit ? Non.
Le code de l’environnement prévoit quatorze types d’aires marines protégées, allant de la réserve intégrale, où aucune activité humaine n’est autorisée, à des zones où la pêche est possible. Tous les élus locaux littoraux le savent bien : certaines activités de pêche peuvent être vertueuses et protéger l’habitat marin.
Ma position, celle de l’ensemble des élus locaux des façades littorales, est cohérente : depuis vingt ans, nous avons démontré qu’une pêche côtière artisanale pouvait exister en France. Les pêcheurs à la coquille, les producteurs d’huîtres ou les pêcheurs de langoustines ravagent-ils la planète ? Non ! Or, si une traduction législative avait été adoptée, cela aurait mené à la fin de cette pêche-là.
Nous assumons donc de continuer à défendre la pêche artisanale et côtière et d’autoriser, dans des zones proches de nos côtes, des pratiques de pêche vertueuses et éprouvées. Nous allons continuer à la défendre avec vous, les élus locaux.