Madame la sénatrice Sollogoub, je tiens tout d’abord à présenter les excuses de M. le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse, qui est retenu à l’Assemblée nationale pour un débat.
Voici quelques chiffres au préalable : ces cinq dernières années, nous avons compté 300 000 élèves en moins, et nous en prévoyons encore 500 000 en moins entre 2022 et 2027.
Cette réalité, Mme la Première ministre, accompagnée par les ministres Pap Ndiaye et Dominique Faure, l’a exprimée vendredi dernier dans votre département, où elle a pu échanger avec les enseignants, les élèves et les élus sur la question de l’école en ruralité.
Une fermeture de classe a, évidemment, un impact particulièrement prononcé dans les communes rurales, et c’est à ce sujet que la Première ministre a souhaité discuter avec les acteurs de votre territoire.
Elle a annoncé la mise en œuvre d’une méthode permettant une anticipation sur trois années et un dialogue avec les élus pour organiser la prise en compte de la baisse démographique, qui produit des effets partout en France sur l’organisation de l’école. Cette situation emporte d’ailleurs des conséquences favorables sur le taux d’encadrement, qui atteint 5, 98 enseignants pour 100 élèves en 2023, contre 5, 46 en 2017.
Avec les élus de votre territoire, vous avez interpellé le ministre de l’éducation nationale, mais je me permets de rappeler qu’il n’y a aucune classe à moins de 24 élèves dans votre département et que nous avons décidé de renoncer à y fermer trois classes.
Nous avons la volonté d’étendre à tout le territoire cette méthode, qui permet l’anticipation et le dialogue avec les élus concernés. Nous prenons évidemment en compte la question des écoles en milieu rural et tenons à assurer la qualité de l’enseignement sur l’ensemble du territoire.