Car le problème des femmes, c’est qu’elles n’osent pas revendiquer leurs capacités, souvent parce qu’elles en doutent elles-mêmes. Il semblerait que, pour candidater à un poste, un homme ose le faire dès qu’il coche 60 % des compétences requises. Une femme le fait dès qu’elle en coche 80 % !
On trouve audacieux un homme qui vient réclamer une augmentation de salaire, arriviste une femme qui le ferait.
Heureusement, nous en sommes de plus en plus conscientes. Ainsi, pas plus tard que la semaine dernière, l’association Femmes ingénieures organisait un séminaire pour apprendre à parler d’argent.
Des femmes qui achètent, qui vendent, qui comptent combien coûte ce qu’elles construisent, qui ont fait cinq ans d’études après le baccalauréat, ont besoin d’apprendre à parler d’argent, d’apprendre à oser demander ce qu’elles pensent mériter ! En 2023 !
Il est vrai que nous ne disposons de la liberté de gérer que depuis le 13 juillet 1965, date à laquelle le Parlement votait l’autorisation pour les femmes d’ouvrir un compte en banque à leur nom et de travailler sans le consentement de leur mari.