Madame la ministre, dans mon département, la Haute-Vienne, il ne se passe pas une semaine sans que la presse locale se fasse l'écho de classes du premier degré sans enseignant.
Lorsque j'ai interrogé le ministre de l'éducation nationale sur la carte scolaire, en janvier dernier, près d'une centaine de classes n'avaient pas d'enseignants.
Ce nombre élevé était en grande partie dû à l'épidémie de grippe. Bien que celle-ci soit terminée, le nombre de classes sans enseignant reste encore particulièrement élevé : une quarantaine voilà quinze jours ; plus d'une trentaine la semaine dernière.
La situation est telle que, dans certaines écoles, les classes n'ont pas cours en début ou en fin de semaine, cependant que d'autres n'ont pas d'enseignants depuis plus d'une semaine…
Quant aux enfants sans maître, ils sont au mieux répartis dans les autres classes, qui comptent désormais bien souvent trente voire trente-cinq élèves. Lorsque ce n'est pas possible, une garderie est alors improvisée.
Voilà le quotidien de nombreux enfants, enseignants, parents d'élèves et élus de la Haute-Vienne.
Cela s'explique par l'insuffisance du nombre de remplaçants disponibles. Les 138 enseignants de la brigade de remplacement sont en effet déjà tous en poste devant les élèves.
Il n'est pas acceptable que la scolarité des enfants soit ainsi perturbée par la faiblesse des moyens humains et financiers accordés à l'éducation nationale.
Ma question est donc simple : quelles mesures entendez-vous prendre pour garantir la qualité et la continuité du service public de l'éducation nationale dans les écoles de la Haute-Vienne ?