Madame la ministre, la Guyane est devenue le département le plus criminogène et le plus violent de France. Les faits d'armes, agressions, crimes, meurtres s'y multiplient.
Plus une seule partie du territoire n'est à l'abri de la violence, et plus personne non plus. L'assassinat du gendarme Arnaud Blanc, en plein cœur de la forêt amazonienne, en est la triste démonstration, et je tiens ici à rendre hommage à ces hommes qui se dévouent jusqu'à donner leur vie pour la sécurité de leurs concitoyens.
L'État se doit d'assurer la sécurité de tous, partout, dans les grandes villes, mais aussi dans les petites communes, elles aussi confrontées à cette insécurité galopante.
Lors des Assises de la sécurité de Guyane en septembre 2022 à Cayenne, le ministre de l'intérieur nous avait annoncé des renforts de gendarmerie sous forme de brigades nouvelles à créer. Six mois après, qu'en est-il ? Quand ces nouvelles brigades seront-elles créées ? Et où ? Il y a urgence.
Je pense notamment à la brigade de Mana, qui n'est plus suffisamment dimensionnée pour couvrir son aire géographique d'intervention : Mana bourg mais aussi Javouhey, Charvein, Awala-Yalimapo, plus de 200 kilomètres de voies nationales et territoriales.
Je pense aussi aux communes de Roura et de Montsinéry-Tonnegrande, de plus en plus frappées par les crimes et délits et qui, elles aussi, vous ont sollicitée à juste titre.
Alors, madame la ministre, quand seront installées ces brigades ?