J'entends ces questions, qui portent sur ce que vous considérez comme une insuffisance de l'aide apportée au citoyen dans sa défense.
La solution, je le redis, c'est un travail continu et permanent. À ce propos, je note que le budget de la justice outre-mer a augmenté de 14 % entre 2018 et 2022, et augmente encore en 2023. Faut-il une ligne budgétaire consacrée uniquement à l'outre-mer ? Je ne le crois pas. J'ai la conviction profonde que l'unité de la République s'exprime dans la prise en compte des outre-mer dans chaque décision budgétaire. Je ne crois pas, en revanche, à la nécessité d'un chapitre budgétaire spécifique pour la justice outre-mer : ce serait pointer du doigt des concitoyens qui rencontrent déjà suffisamment de difficultés.
Quant aux magistrats en mission, effectivement, ils ne sont pas la solution à moyen et long terme : ce n'est qu'un cautère sur une jambe de bois, en attendant l'arrivée de magistrats professionnels. Des postes sont créés ; on sait le manque d'attractivité dont ils souffrent, mais aussi les efforts faits pour cette attractivité et, surtout, pour la formation de ces magistrats et la suite de leur carrière. Voilà ma réponse : un travail continu. Je vous saurai donc gré de voter tous les budgets !