Intervention de Louis-Jean de Nicolay

Réunion du 13 avril 2023 à 10h30
Questions orales — Application du diagnostic de performance énergétique au patrimoine bâti ancien

Photo de Louis-Jean de NicolayLouis-Jean de Nicolay :

Si le diagnostic de performance énergétique (DPE) constitue une incitation accrue à la rénovation énergétique et est, à ce titre louable par rapport à l’ancien dispositif, il n’en demeure pas moins, en l’état, problématique dans sa mise en application concernant le bâti ancien des territoires. Je pense notamment au petit patrimoine non protégé, souvent rural, et à sa préservation.

De nombreux dysfonctionnements ont été mis en lumière, soit dans les outils de calcul des diagnostiqueurs, soit dans la formation de ces derniers, et la mise en œuvre du DPE est l’objet de nombreuses contestations et difficultés. De fait, modes et méthodes de construction contemporaines, standardisées et inadaptées, se révèlent dangereuses pour la préservation des bâtiments anciens. Cette situation est particulièrement préjudiciable et met en péril le patrimoine local, véritable vecteur d’attractivité des territoires.

J’attire d’ailleurs votre attention sur les conclusions de la table ronde organisée le 1er février dernier par la commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat consacrée à la transition écologique du bâti ancien : d’une part, plutôt que s’orienter vers la construction neuve, la rénovation de l’existant est à privilégier ; d’autre part, adapter la réglementation aux spécificités du patrimoine vernaculaire est nécessaire.

Dès lors, comment comptez-vous faire évoluer le DPE et ses critères quant aux caractéristiques du bâti ancien, véritable patrimoine local ? Selon quelle méthodologie ? Cela nécessite d’outiller les professionnels pour répondre aux besoins. Comment peut-on l’envisager ?

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