Voilà le véritable séparatisme à l'œuvre dans notre pays !
Lors de ce débat du 1er mars, le ministre de l'éducation nationale a déclaré : « Parce que l'argent public finance l'enseignement privé sous contrat » – à hauteur de 73 %, je le rappelle –, « il est normal d'exiger de ce dernier qu'il favorise aussi la mixité des élèves. »
Il parlait alors de moyens de pression sur les établissements privés sous contrat et envisageait notamment de moduler leur subvention, sous forme de bonus-malus, mais aussi de jouer sur les allocations de postes. Il avait même abordé la question de la sectorisation, qui, selon lui, avait donné « des résultats probants ».
Nous attendions donc avec impatience des annonces fortes de la part du Gouvernement pour mettre fin à cette ségrégation scolaire qui mine notre pacte social et fait de notre pays l'un des plus inégalitaires de l'OCDE.
Or le protocole d'accord qui a été dévoilé le 17 mai, après deux reports, a fait pschitt ! Il ne prévoit ni exigences contraignantes, ni modulation des subventions ou des allocations de postes, ni bonus-malus, encore moins de sectorisation !
Nous comprenons donc que ce gouvernement, qui défend toujours les plus privilégiés, n'agira pas pour accroître la mixité scolaire.
Quand le Gouvernement prendra-t-il la mesure du problème ? Quand prendra-t-il...