Nous retombons dans l'éternel débat sur les produits phytopharmaceutiques. Si de graves erreurs ont été commises par le passé, la qualité et l'objectivité des expertises progresse continuellement.
Se figurer aujourd'hui, comme certains le font, que l'on peut vider complètement la « trousse à pharmacie » relève de l'idéologie pure et du fantasme. Il existera toujours des attaques bactériennes, fongiques ou d'insectes sur nos cultures. Et quand on voit la taille actuelle des parcelles, ainsi que leur proximité, on imagine aisément les conséquences d'attaques qui ne feraient l'objet d'aucune réaction ciblée de notre part. Les attaques de la pyrale du buis dans le sud-ouest du pays en ont offert, hélas, une triste illustration.
Pour conclure, mes chers collègues, cessons de polémiquer autour de blocages purement idéologiques, dont la profession a trop souffert ces dernières décennies. Ce texte comporte plusieurs mesures de bon sens, nécessaires à la modernisation de notre agriculture.
Nous aurons rapidement des débats sur d'autres sujets primordiaux, tels que celui de l'eau.
Le Sénat, en tant que fin connaisseur des territoires et des sujets agricoles, devra jouer à plein son rôle de créateur de solutions. Seul l'intérêt de l'agriculture française doit guider notre action.
Pour ces raisons, le groupe Les Indépendants – République et Territoires votera en faveur de cette proposition de loi.