Par cet amendement, nous proposons que les entreprises de services de réseaux sociaux en ligne soient légalement tenues de procéder à un traitement par une personne humaine lorsqu'un contenu est signalé par un mineur ou qu'il concerne un mineur.
Compte tenu du public extrêmement spécifique que constituent les mineurs, par nature plus influençables, plus vulnérables que les adultes, il est important que, dans ces deux cas, une personne humaine et non un algorithme traite le problème. On ne peut se permettre d'examiner ou de régler un signalement de harcèlement, dont on connaît les conséquences souvent dramatiques, par le seul biais d'un algorithme.
J'entends les arguments de notre rapporteure selon lesquels une prise en charge mixte associant à la fois traitement algorithmique, mais aussi traitement humain avec un premier tri par algorithme serait plus rapide et donc plus efficace, et qu'il serait déjà à l'œuvre. Pour autant, je m'interroge sur l'efficacité d'un tel traitement alors que l'on assiste à une recrudescence d'actes dramatiques allant parfois jusqu'au suicide de jeunes, victimes des pratiques des réseaux sociaux, notamment de harcèlement.
Je maintiens donc mon amendement pour demander que davantage de personnes humaines rentrent aujourd'hui dans la gestion de notre cybermonde.