Merci, madame la sénatrice Brigitte Lherbier, des mots très touchants que vous avez eus au sujet de ces trois jeunes policiers du commissariat de Roubaix.
Ce commissariat compte parmi les plus difficiles de France. Ses moyens sont à la hauteur des difficultés auxquelles font face ses policiers et ses personnels administratifs, qui, comme le commissaire Haroune dont vous avez parlé, font l'honneur de la police nationale.
Demain, à l'École nationale de la police de Roubaix, le Président de la République rendra officiellement hommage à ces policiers, qui sont à 24 ans, à 25 ans, à 26 ans, je tiens à le dire, l'honneur de la France et du service public. Nous pensons tous à leurs familles, en particulier à ce petit garçon qui aura un an dans les prochains jours et à la jeune femme enceinte de l'un de ces jeunes policiers.
L'assassin, celui qui conduisait la voiture roulant à contresens, a brisé trois destins, mais il a également blessé toute la police nationale.
Après le temps de l'hommage, il faudra évidemment engager une réflexion, madame la sénatrice, ce fait divers n'étant malheureusement pas le seul de ce type. Trop de chauffards, trop d'assassins tuent sur les routes sous l'emprise de stupéfiants ou d'alcool. Nous travaillons avec le garde des sceaux afin de limiter la survenue de tels drames.
Nous avons ainsi proposé le retrait des douze points du permis de conduire pour ceux qui conduisent sous l'emprise de stupéfiants – il s'agit là d'une mesure d'ordre réglementaire. Le garde des sceaux a également proposé de renommer cet homicide et de le qualifier d'homicide routier. Beaucoup de propositions émanent par ailleurs de votre assemblée, de toutes ses travées.
Nous espérons que le travail que font les policiers et les gendarmes tous les jours sur les routes permettra d'empêcher ces chauffards de continuer à tuer. M. le garde des sceaux et moi-même, sous l'autorité de Mme la Première ministre, sommes à la disposition du Parlement, en particulier du Sénat, et de vous-même, madame la sénatrice, pour travailler sur cette question, en mémoire de ces trois jeunes policiers. §