Madame la sénatrice Belrhiti, vous parlez de fermetures « massives » de nos trésoreries. Comme vous avez pu le constater, je connais bien le sujet pour ce qui concerne les Hautes-Pyrénées, mais c'est un peu un peu moins le cas s'agissant de la Moselle. Aussi, je vous invite à ce que nous échangions sur la question.
J'ai réalisé soixante-six déplacements, dont 80 % dans des territoires ruraux, et je ne constate pas une fermeture « massive » des trésoreries ces dernières années ; cela a peut-être été le cas au cours des quarante dernières années, mais, récemment, c'est moins vrai.
J'ai travaillé sur deux ou trois fermetures de trésoreries, pas seulement celle des Hautes-Pyrénées, et il faut que vous ayez conscience que la forte décroissance de la population, liée à la déprise démographique et à l'attractivité de villes moyennes plutôt que de la ruralité profonde, fait que le nombre de citoyens qui se rendent dans les trésoreries diminue drastiquement.
Pour peu qu'une maison France Services, qui offre le même service, se trouve plus près de chez eux que la trésorerie, les habitants s'y rendent.
Pour ce qui concerne nos maires et nos élus locaux, chaque fermeture de trésorerie est compensée par la mise à la disposition de ceux-ci d'un conseiller financier qui se rend dans les communes à leur demande. Si ce n'est pas le cas dans votre département, je vous invite à me le signaler, et j'appellerai le directeur régional des finances publiques (DRFiP) et le directeur départemental des finances publiques (DDFiP).
J'ai bien compris que nous divergions avec votre collègue au sujet des Hautes-Pyrénées ; peut-être divergerons-nous également pour la Moselle.
Quoi qu'il en soit, la baisse du nombre d'agents est liée à la déprise démographique et au fait que de plus en plus de gens payent leurs impôts par la voie numérique. Oui, il reste des personnes qui souhaitent payer physiquement, mais nous ne les abandonnons pas au bord du chemin.
Je vous propose donc d'échanger sur la Moselle quand vous le souhaitez.